Le gaz de ville, l’électricité et le fioul sont les trois principales énergies les plus employées dans l’Hexagone pour se chauffer. Pourtant, plus de sept millions de Français préfèrent se tourner vers le bois, jugé bien plus économique, écologique et chaleureux. Ce combustible naturel présente néanmoins plusieurs contraintes : la gestion du stock, le mode d’approvisionnement, le choix de l’essence, et surtout le lieu de stockage. Lequel choisir ? Faut-il le placer dans le jardin ou dans la maison ? Le bois sera-t-il bien au sec ? Que dit la législation ? Réponses et conseils sans plus tarder, pour être soi-même à l’abri… de mauvaises surprises.
Si les amateurs de flambées occasionnelles se contentent de quelques bûches entreposées dans leur salon, les propriétaires de chaudières, poêles et cuisinière à bois sont quant à eux confrontés à deux impératifs :
Le calcul du volume de bûches est essentiel. Il tient compte du climat de la région, de la surface à chauffer, du confort recherché, de l’essence employée et des appareils installés. À raison de 8 à 12 m3 par an, plus question d’empiler le bois dans sa maison au petit bonheur la chance. L’abri est indispensable et sa taille doit être adaptée au stockage défini.
Un bois humide encrasse un foyer et ses conduits rapidement, occasionne des frais d’entretien importants, et peut abaisser le rendement calorifique d’une installation de chauffage jusqu’à 50%. Dans ces conditions, la présence d’un abri bois n’est plus à considérer comme une dépense mais comme un investissement. Son choix, son emplacement et son usage doivent être mûrement réfléchis pour se prémunir de déconvenues, aussi bien financières qu’énergétiques.
En matière d’abri bûches, le choix est vaste. De nombreux modèles existent, des plus simples aux plus élaborés, et à tous les prix. Tout dépend de votre budget, de la quantité de bois à entreposer, de l’emplacement, et de vos goûts aussi ! Du simple repose-bûches au sol à la cabine fermée en métal, petit tour d’horizon des produits phares du marché :
L’abri pour bois de chauffage idéal est celui qui répond à vos besoins. Pour bien le choisir, il convient de se poser les bonnes questions et d’étudier son prix ainsi que ses différentes caractéristiques techniques :
L’emplacement de l’abri bûches s’impose parfois de lui-même quand la configuration du logement l’exige. Une maison de ville sans jardin laisse par exemple peu d’alternatives. Dans les habitations plus importantes, dotées à la fois d’espaces intérieurs et extérieurs, le choix peu vite devenir cornélien alors qu’il suffit avant tout de penser pratique. Acheter le bon abri pour son tas de bois est une chose, l’utiliser ensuite au quotidien en est une autre. Les quelques astuces suivantes vous faciliteront l’existence.
Vous hésitez à stocker votre bois de chauffage dans votre garage, votre dépendance, votre atelier ou bien encore votre cellier ? Choisissez la pièce la plus aérée. Le séchage de vos bûches n’en sera que plus rapide si l’air ambiant est faiblement chargé en humidité.
Le sol de votre pièce est revêtu de ciment, de carrelage, d’un dallage de pierre ? Parfait. N’en profitez pas pour poser votre tas de bois par terre pour autant. La circulation de l’air doit pouvoir se faire de tous côtés, y compris par-dessous. Un serre-bûches constitue la solution idéale car il isole vos grumes du sol tout en maintenant votre stock bien rangé et en permanence aéré.
Vous avez arrêté votre choix sur un abri extérieur dépourvu de plancher ? Pensez prévention. Les bûches situées dans votre jardin au contact de la terre absorbent constamment l’humidité par effet de capillarité et se dégradent au fil du temps, victimes de champignons et d’insectes xylophages. Sans le vouloir, vous gaspillez une partie de votre stock et mettez en péril l’ensemble de votre réserve. Il faut parfois préférer mettre un prix plus élevé et garder ses stères au sec, plutôt que de perdre une stère de bois.
Vous disposez d’un grand terrain et/ou vous avez l’intention de commander de grandes quantités de bois ? Pensez livraison et manutention. Pour votre fournisseur comme pour vous-même, mieux vaut placer votre abri pour bois de chauffage à proximité de votre habitation. Vous vous éviterez ainsi bien des allers-retours épuisants entre jardin et maison qui à la longue se transformeront en véritable corvée.
Un beau cabanon en bois a retenu votre attention ? Pensez entretien. Comme toute construction en bois, votre abri a besoin d’être nettoyé périodiquement et lasuré annuellement pour perdurer dans le temps. A l’automne, ôtez les feuilles qui stagnent sur le toit pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie et éviter la décomposition organique néfaste à la structure. Si toutes ces tâches vous rebutent, les abris bûches en acier galvanisé seront plus indiqués en raison de leur entretien réduit à de simples lavages.
Les fabricants ont bien compris la nécessité de proposer des produits esthétiques, robustes et polyvalents, capables de plaire à l’œil et d’assurer une fonction protectrice. Pour votre abri comme pour tout, cernez vos besoins puis comparez avant d’acheter et d’y mettre le prix. Votre bois de chauffage devenu bien sec vous le revaudra et votre cheminée aussi.
Oui, à condition d’avoir de nombreux outils / produits, d’en avoir le temps, de choisir les bons matériaux et de procéder par étapes. La robustesse et la stabilité de l’abri sont les deux impératifs sur lesquels il convient d’être particulièrement vigilant lorsque l’on construit soi-même un abri buche. Il faudra également penser au fait que l’abri (ou étagère à buche) doit être étanche. Vous aurez plusieurs solutions pour cela, notamment l’utilisation d’une bâche de qualité qui permettra de protéger vos stères contre les intempéries.
Tout dépend de la taille de l’abri. L’article R421-2 du Code de l’urbanisme autorise l’installation d’annexes extérieures dans un jardin sans aucune formalité sous réserve de satisfaire aux critères suivants : l’emprise au sol et la surface de plancher doivent être inférieures ou égales à 5 m², et la propriété doit être située en dehors d’un périmètre classé. De 5 à 20 m², une déclaration préalable de travaux est obligatoire. Même chose si vous résidez dans un secteur protégé.
Beaucoup de personnes empilent leur bois de manière complètement aléatoire après la livraison. Du moment que ça tient, tout va bien ! Serrées les unes contre les autres, les bûches empêchent l’air de circuler, rendant le séchage plus difficile. Une technique simple et souvent employée consiste à aligner un premier rang de grumes dans un sens, puis un second de manière perpendiculaire. Rangé ainsi, votre tas de bois prend tout de suite une allure plus esthétique et évacue son humidité plus facilement. Votre cheminée appréciera d’autant plus le bois étanche et vous réaliserez même quelques économies en termes de prix.
En utilisant les housses vendues avec l’abri dont elles épousent la forme ou bien en étalant une bâche imperméable dessus. Très résistante, cette dernière permet de couvrir efficacement votre abri bois de chauffage durant toute la mauvaise saison contre les intempéries. Pour éviter qu’elle ne s’envole et garder votre stockage étanche, pas besoin d’outils, il suffit de l’attacher par des œillets présents en bordure de toile.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas en exposant votre tas de bois plein Sud qu’il séchera plus rapidement. Bien plus efficace que le soleil, c’est en effet l’air qui travaille votre bois en profondeur et l’assèche à cœur. N’exposez surtout pas votre abri aux vents dominants qui apportent avec eux la pluie. Placez-le idéalement contre un mur qui fera office de rempart contre les intempéries tout en laissant passer l’air.
Ni sur la terre ni sur une pelouse comme on le voit encore bien trop souvent. Outre l’humidité du sol captée par le bois, un abri bûches posé sur un terrain meuble peut à la longue présenter des risques d’instabilité sous l’effet du poids supporté. Une dalle de béton coulée pour l’occasion, une terrasse en pierre, un sol en ciment sont les trois meilleures options qui s’offrent à vous pour stocker votre bois de cheminée.
Le prix d’un abri pour bois de chauffage peut varier selon plusieurs critères :
-Sa taille
-Son type : étagère, bucher, cabanon ou armoire ;
-Sa protection contre les intempéries (s’il est dans un jardin) : bâche ou toit ;
-La qualité de ses matériaux : bois, métal, acier galvanisé ou plastique.
Le prix de ces abris peut donc facilement varier selon vos préférences. Bien souvent, il faudra compter entre 100 et 250 euros pour les modèles classiques, toutefois si le choix s’oriente vers un abri de stockage plus grand et mieux équipé, le prix peut atteindre les 800 euros.
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